Psychologue à Montréal, thérapeute ou psy : Loi 21 et statuts au Québec
Une nouvelle loi va régir la profession de psychothérapeute à Montréal et aussi dans tout le Québec. On va enfin y voir plus clair. Car jusqu’à maintenant, devant les appellations psy, thérapeute, psychiatre, ou encore psychologue – ce que je ne suis pas -, il est bien difficile de s’y retrouver pour quiconque cherche une aide psychologique mais ignore à qui s’adresser, faire confiance et se garantir d’un service professionnel, adapté, compétent et confidentiel.
- Le terme « psy » ou psychologue évoque souvent l’évaluation des aptitudes psychologiques, en particulier en milieu scolaire, le dépistage des troubles de l’apprentissage, du développement, … mais pas toujours une aptitude à exercer la psychothérapie ;
- Le mot psychiatre fait peur, tant il renvoie à la maladie mentale sévère, angoisse omniprésente chez les personnes qui ne parviennent plus à gérer, comme à leur habitude, les aléas du quotidien, un événement majeur dans leur vie voire une crise existentielle. « Suis-je en train de virer fou/folle ? » est l’une des craintes les plus souvent exprimées au décours d’une psychothérapie ;
- Quant à l’appellation thérapeute, plus légère à introduire dans une conversation entre amis, elle entretient souvent le trouble dans les esprits, en associant une fausse impression de totale innocuité à une diversité de techniques de soin, de préférence « douces » ou « naturelles », dont on entend parfois dire : « si ça ne me fait pas de bien, en tout cas ça ne peut pas me faire de mal ! ». Mais des thérapeutes proposent parfois des techniques ou des pratiques non reconnues, aux appellations aussi imaginatives que mystérieuses. Et quand il s’agit d’une approche psychologique, proposée à des personnes fragiles ou en grande souffrance, ayant perdu leurs repères ou leur contrôle, les effets de l’intervention peuvent être rapidement dévastateurs.
Aussi, au Québec, après une longue et intense réflexion et pour remédier à un tel imbroglio qui a nui tant aux personnes en quête d’une psychothérapie qu’aux professionnels compétents susceptibles de la leur offrir, la profession de psychothérapeute est sur le point d’être reconnue et encadrée par une nouvelle loi, la Loi 21.
Psychologue Montréal, psy, psychothérapeute, …? une nouvelle loi pour plus de clarté et de sécurité
Jusqu’au printemps 2012, n’importe qui pouvait se prétendre psychothérapeute et exercer la psychothérapie, sans être ni psychologue, ni médecin, sans faire partie d’un ordre professionnel ni même se prévaloir d’une formation dans le domaine de la santé mentale. Mais avec cette nouvelle loi qui régit la pratique de la psychothérapie et réserve le titre de psychothérapeute, ce sera bientôt du passé !
Dès l’entrée en vigueur de la Loi 21, durant l’été 2012, l’O.P.Q. (Ordre des Psychologues du Québec, basé à Montréal) a commencé la délivrance du permis d’exercice de la psychothérapie au Québec.
La délivrance de ce permis d’exercer la psychothérapie est ouverte aux médecins, psychologues, aux membres de certains ordres professionnels (conseillers d’orientation, psycho-éducateurs, travailleurs sociaux et thérapeutes conjugaux et familiaux, ergothérapeutes, infirmières), aux membres de certaines associations professionnelles, telle la S.Q.P.P. (Société Québécoise des Psychothérapeutes Professionnel-les), sous réserve de posséder un diplôme universitaire de maîtrise en santé mentale ou relations humaines et d’avoir acquis les connaissances et les compétences nécessaires.
Une nouvelle loi pour plus de reconnaissance des psychothérapeutes
La Loi 21 met fin à la confusion qui entoure le domaine de la psychothérapie, confusion largement décriée à la fois par les professionnels, les usagers en santé mentale et les médias. La loi prévoit la définition claire de la psychothérapie, la réserve de sa pratique et du titre de psychothérapeute, la gestion du permis d’exercice et la création d’un conseil consultatif interdisciplinaire sur l’exercice de la psychothérapie. Cette nouvelle loi vise à une meilleure accessibilité à des services en psychothérapie ainsi que la protection du public.
La Loi 21, en même temps qu’elle offre la clarté et la sécurité aux personnes qui souhaitent entreprendre une psychothérapie, apporte la reconnaissance à la profession de psychothérapeute. Celle-ci, à défaut de bénéficier d’un cadre strict comme la plupart des professions au Québec, souffrait d’une image brouillée voire mauvaise, en raison de la pratique de la psychothérapie par des personnes incompétentes ou sans formation reconnue.
Cette reconnaissance aura aussi pour conséquence majeure de fournir aux compagnies d’assurances des critères indiscutables à la prise en charge des frais de psychothérapie en la rendant ainsi plus accessible.
Une mise en place dès juin 2012 par l’Ordre des Psychologues du Québec
Le processus de mise en place de cette nouvelle loi est bien engagé. Son application a commencé en juin 2012, par l’attribution de permis d’exercer la psychothérapie dont la liste des détenteurs sera aisément consultable sur le site de l’Ordre des Psychologues du Québec. Dès que des liens seront disponibles, ils seront mentionnés sur ce site.
Pour en savoir plus sur la Loi 21, sur le site de l’Assemblée nationale du Québec : télécharger le pdf relatif à la Loi 21.