L’exercice professionnel de la psychothérapie au Québec (2/2) : la Loi 21
L’exercice professionnel de la psychothérapie au Québec.
2ème partie : Ce qui va changer avec la Loi 21 ?
Nous l’avons vu dans la 1ère partie : une certaine confusion règne parmi les différentes dénominations des personnes susceptibles d’exercer la psychothérapie. Cette confusion représente un risque pour la population car des personnes incompétentes, voire dangereuses ou mal intentionnées peuvent abuser de personnes en souffrance. Cette situation gène la reconnaissance des réels bienfaits d’une psychothérapie bien conduite par un professionnel compétent.
Pour protéger la population et lui garantir l’accès à des professionnels compétents, le Parlement du Québec a défini la psychothérapie en rédigeant une nouvelle loi : la Loi 21.
Ainsi dans l’article 187.1, la Loi 21 définit ainsi la psychothérapie (*):
« La psychothérapie est un traitement psychologique pour un trouble mental, pour des perturbations comportementales ou pour tout autre problème entraînant une souffrance ou une détresse psychologique qui a pour but de favoriser chez le client des changements significatifs dans son fonctionnement cognitif, émotionnel ou comportemental, dans son système interpersonnel, dans sa personnalité ou dans son état de santé. Ce traitement va au-delà d’une aide visant à faire face aux difficultés courantes ou d’un rapport de conseils ou de soutien. »
La Loi 21 définit clairement la psychothérapie, mais de telle sorte que tous les psychothérapeutes s’identifiant aux différents courants de la psychothérapie puissent s’y reconnaître. C’est-à-dire que peu importe l’approche utilisée par un psychothérapeute, qu’il soit du courant humaniste, psychodynamique, systémique, cognitivo-comportemental ou intégratif, son intervention doit s’inscrire dans le cadre de cette définition.
Avec la mise en application de la Loi 21, c’est-à-dire après l’adoption de la réglementation, cette définition constituera le point commun entre tous ceux et celles qui pourront se réclamer de la psychothérapie. En même temps, l’Office des professions profitera de la mise en application de la Loi 21 pour présenter et définir d’autres interventions en santé mentale et en relations humaines qui ne seront pas réservées ni encadrées, mais qui contribuent au bien-être des individus quand elles sont pratiquées dans le bon contexte et par des personnes compétentes. Par exemple, la rencontre d’accompagnement, la relation d’aide, l’intervention familiale, l’éducation psychologique, la réadaptation psycho-sociale et psychiatrique, le suivi psychiatrique et le counseling (voir Rapport Trudeau, pp.91-92).
(*: Source S.Q.P.P.)